France Info : Interview Simon Thirot – Emploi des Saisonniers

Le marathon de la recherche d’un travail cet été est lancé pour les nombreux étudiants et les lycéens. Tous tentent en ce moment de trouver un job d’été pour un peu d’argent de poche malgré la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. Un étudiant sur deux travaille pendant ses études d’après la Fage, le premier syndicat estudiantin. Ils sont encore plus nombreux pendant la période estivale.

C’est pour l’instant le grand flou pour les étudiants. Au pied des tours du campus universitaire Pierre et Marie Curie à Paris, Marianne cherche du travail un peu partout cet été. « J’ai regardé pour des banques, explique l’étudiante. Une fois, j’ai répondu à une offre, le jour d’après c’était déjà fermé et c’était un ‘non’ direct. Il n’y pas beaucoup de perspective, c’est un peu bouché. » 

Audrey a tenté de chercher dans la restauration. Mais elle l’a constaté, c’est impossible cette année : « Je voulais peut-être faire animatrice de colonie mais elles ne sont pas là non plus, donc c’est un peu compliqué. C’est la crise pour tout le monde, et tout le monde cherche sa place. On ne sait plus trop à qui s’adresser. Du coup, je n’ai pas trop envie de chercher, de me prendre la tête et de foncer dans un mur. J’ai des contacts auprès de ma famille , je me dis que ça va être un peu plus simple. » 

Dans l’attente des consignes sanitaires

La jeune fille ira faire la plonge dans un hôpital. Du côté des colonies de vacances Agathe Barnay, la directrice des ressources humaines de l’UFCV, a démarré sa campagne de recrutement avec un grand point d’interrogation : « On est dans l’expectative des consignes et puis des autorisations d’ouverture ou pas des lieux d’accueil », explique la DRH. En 2020, il y a eu trois fois moins d’embauches par rapport à une année normale. Faut-il renoncer à un job dans les colonies de vacances cet été ? « Non, on ne leur dit pas ça mais on est transparent. On leur dit que l’on recherche mais que les signatures de contrats se feront au dernier moment », indique Agathe Barnay.

L’Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air représente plus de 1 500 établissements. Son délégué général Simon Thirot demande à l’État de compenser les salaires en cas de fermeture pour raisons sanitaires : « On demande notamment au ministre de l’Économie et des Finances et à la ministre du Travail qu’il y ait une véritable visibilité sur la prolongation du chômage partiel jusqu’à la fin de l’année 2021. Pour que les employeurs puissent véritablement lancer des campagnes de recrutement. » 

Pour l’instant la majorité des offres d’emploi publiées en ligne sont celles de la grande distribution, un secteur qui continue de recruter pour l’été 2021.

 

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