Des vacances d’hiver qui font du bien !

L’année dernière, la séquence hivernale avait été marquée par un contexte sanitaire très dégradé ayant causé la fermeture de l’ensemble des domaines skiables français, au moment où les zones de montagne enregistrent normalement une fréquentation maximale. Les autres zones, rurales, urbaines et littorales avaient alors bénéficié du report d’une partie de la clientèle de montagne. Cette année, avec la réouverture des remontées mécaniques en montagne et plus globalement la fin des contraintes sanitaires, la fréquentation touristique a enregistré une progression remarquable. Ainsi, pour 56% des adhérents d’ADN France, la saison s’est déroulée « comme prévu » et pour 26% « mieux que prévu ». Ce bilan globalement positif s’explique non seulement par la clientèle française, mais aussi par le retour des clientèles étrangères, dites de proximité. 

Une hausse spectaculaire en montagne

La croissance de la fréquentation la plus spectaculaire concerne naturellement la montagne. La météo clémente, un enneigement satisfaisant et un calendrier scolaire favorable – les vacances ont été réparties de manière relativement équitable sur les quatre semaines – ont permis une progression notable au regard des deux précédents hivers.  Ainsi, 70% des acteurs du tourisme considèrent-ils que cet hiver est « l’un des meilleurs jamais enregistrés » (chiffres ADN).  

Le taux d’occupation atteint 87%, soit une hausse de 6% par rapport à l’hiver 2020. Ce haut niveau de fréquentation a par ailleurs bénéficié dans des proportions similaires à tous les massifs : dans les Pyrénées, le taux d’occupation est de 83%, dans les Alpes du Sud de 84 %, enfin dans les Alpes du Nord de 90%.  

Cette hausse ne tient pas qu’à la clientèle française. Si l’absence de clientèle long courrier a persisté, on a pu observer le retour de clientèles européennes de proximité. Un quart des nuitées a été le fait des Britanniques. Suivent les Néerlandais (18%), les Belges (13%) et les Suisses (12%).  

Dans les autres territoires, un bilan plus contrasté

L’année dernière, les territoires ruraux avaient bénéficié du report de la clientèle de montagne. Mais en février 2022, ils ont eu du mal à retrouver leur niveau d’avant : pour 67% des répondants de l’enquête d’ADN Tourisme,  la fréquentation a été inférieure à une « année classique ». Toutefois, 3 acteurs du tourisme sur 5 estiment que ces vacances ont été conformes à leurs attentes.

Sur le littoral, la fréquentation a été en léger retrait, en raison là-encore du retour de la clientèle de montagnes sur les massifs. Seule une grosse minorité d’acteurs du tourisme (46%) a constaté une hausse de la fréquentation. La clientèle étrangère, si elle est en progression par rapport à 2021, reste en retrait par rapport à 2020. 

Enfin dans les villes, 72% des destinations ont signalé une fréquentation en hausse. Pour 63% des acteurs du tourisme, l’hiver 2022 a été marqué par une fréquentation supérieure ou similaire à leurs attentes, bien que largement en-dessous d’une année classique.  Par ailleurs, les clientèles étrangères semblent être revenues et leur niveau de fréquentation est proche de celui observé à l’hiver 2020.

Après deux années de covid, l’année 2022 s’annonce donc sous les meilleurs auspices pour le tourisme. Cependant il est difficile de prévoir les répercussions de la guerre en Ukraine sur le secteur. Avant ces événements, les pronostics les plus optimistes tablaient sur une saison estivale au moins aussi favorable qu’en 2019. Il est probable que le réflexe de nombreux vacanciers confrontés à un contexte géopolitique incertain et à une importante hausse des prix consiste à demeurer en France.

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